Les Pavés
Le pavage des rues s’est généralisé au cours du 19ème siècle dans la plupart des communes de France. Mais les grandes villes telles que Paris étaient déjà pavées dès le Moyen-âge.
A Annœullin, on trouve trace d’une convention passée avec Thomas Levier, un paveur de Ferbu (canton de Vimy) pour le renouvellement et l’entretien des pavés de la commune dès 1797.
En l’An XIII de la République (1805), l’étendue des pavés d’Annœullin est de 885 verges [1] , soit un peu moins de 800 mètres.
En 1822, une commande est confiée au sieur Dupire, entrepreneur à Douai. On note dans le cahier des charges : « Le sable sera pris à la sablière de Phalempin. »
Il s’agit alors d’assurer la possibilité de circuler en toutes saisons. C’est ainsi qu’en 1836, « le conseil municipal ayant reconnu que la prospérité du commerce dépendait en partie de la viabilité des chemins en toutes saisons, a décidé par la délibération en date du 4 avril, qu’un pavé serait établi entre le canal de la haute Deûle à Don et la route royale de Lille au Havre, lequel couterait de 73 à 77000 francs. » [2]
Ce sont les principales artères de la commune qui bénéficièrent d’abord de la pose de ces « pavés », et c’est sans doute là l’origine des appellations utilisées dans les années 1880-1890 pour désigner les principales entrées de la ville : « le Pavé d’Allennes », « le Pavé de Carvin », ou encore « le Pavé de Don ».
En 1862, on procède au pavage de la « Place du marché » (l’actuelle place du Gl de Gaulle). Les ressources de la commune étant insuffisantes, (le devis s’élève à 1070 francs), le Maire d’Annœullin décide de reporter les travaux d’un an afin de pouvoir récupérer les pavés de rebus du chemin de grande communication N° 41 (sans doute en travaux d’entretien à l’époque).
Au fil des ans, le pavage de nos rues se généralisera :
• Entre 1893 et 1895, c’est le Boulevard des écoles (rue Joseph Richy) ;
• En 1897, c’est au tour du Chemin du Vent de bise ;
• Le Chemin de la Haute Voie est quant à lui pavé entre 1909 et 1911 (rue Pasteur d’aujourd’hui)
Le bitume se développera sur les routes de France dans les années 1920. Mais c’est surtout après la guerre 39-45 que nos rues seront goudronnées.
Jusqu’à cette époque, on pouvait encore rouler sur les pavés d’Annœullin ! Quelques-uns existent d’ailleurs toujours... sous le bitume ! Regarder donc le long du caniveau de la rue Roger Salengro...
Sources : Archives départementales du Nord - Wikipédia
Publié le 02-10-2011, révisé le 12-06-2013
[1] La verge est une unité de longueur ancienne dont la valeur a varié suivant les époques et les lieux. En général, elle correspondait à trois "pieds" (autre mesure ancienne), soit un peu plus de 90 cm.
[2] environ 160 à 170000 euros
[1] La verge est une unité de longueur ancienne dont la valeur a varié suivant les époques et les lieux. En général, elle correspondait à trois "pieds" (autre mesure ancienne), soit un peu plus de 90 cm.
[2] environ 160 à 170000 euros