ARPHA            

Les abreuvoirs à chevaux

En 1876, on trouve encore 3 abreuvoirs dans lesquels les cultivateurs font passer leurs chevaux pour les nettoyer et décongestionner leurs pattes au retour des champs. Leurs dimensions étaient imposantes car les chevaux avaient de l’eau jusqu’à l’encolure !
Voici quelques éléments de l’histoire de ces abreuvoirs.
Le 9 octobre 1821, le Préfet approuve la construction de 2 abreuvoirs à chevaux.

Le premier, place de l’église St Martin, le second "à l’angle du chemin et de la rue du marais", c’est-à-dire aujourd’hui, sur la petite place formée par les rues de l’Abbé Bonpain et Léon Boistelle. Cette dernière s’appelle à l’époque la "rue de l’abreuvoir".

Le cadastre de 1857 signale un 3ème abreuvoir dont l’emplacement se situerait aujourd’hui à l’emplacement de l’actuel Hôtel de Ville.

La partie entourée de jaune sera démolie en 1911 pour agrandir la "Grand’ place" où se tenait le marché depuis 1861, et sur laquelle sera construite la nouvelle mairie en 1913, à l’endroit de l’ancien abreuvoir.

Malgré leur utilité, ces abreuvoirs, profonds et mal éclairés, sont considérés comme dangereux. Déjà en 1861, il avait été question de supprimer celui situé en face de l’église St Martin dans lequel plusieurs personnes (sans doute éméchées...) avaient failli se noyer. Il sera comblé au printemps 1884 et remplacé la même année par un autre, de dimensions plus modestes, qui serait aujourd’hui à l’angle de la rue Charles Desreux et de la rue du 8 mai 1945.

Toujours en 1884, on aliène une partie de l’abreuvoir de la Bouvaque (celui du futur Hôtel de Ville). Le produit de la vente sera employé à entourer la partie restante de l’abreuvoir de murailles.
En 1895, les travaux ne sont toujours pas faits.
La commune est en procès avec Auguste Hien, dit "Baleine" qui a eu un accident « à l’occasion de l’épuisement de l’abreuvoir ». Il est précisé que cet abreuvoir mesure 33 mètres de long.

Quant à celui du marais, le Conseil municipal du 14 août 1895 décide de sa suppression :
Extrait de la délibération
« Plusieurs conseillers du quartier du Marais font observer que l’abreuvoir de ce quartier est inutile, infect et très dangereux ; ils demandent qu’il soit supprimé.
Considérant que l’abreuvoir en question ne reçoit que des eaux corrompues et qu’il est par conséquent nuisibles,
Considérant...etc. »

Mais 3 ans plus tard, une enquête d’utilité publique est diligentée pour la “construction d’un nouvel abreuvoir à l’angle des rues de l’abreuvoir et du Riez ” (actuelles rues L. Boistelle et A. Parsy). Les travaux seront réalisés en 1900 par Joseph Wiplier, entrepreneur.


Publié le 14-01-2012, révisé le 12-09-2020
Site hébergé par Nursit - Mentions légales - Espace privé -