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Le cimetière d’Annœullin

SON HISTOIRE

Le premier cimetière de notre commune entourait la plus grande partie de la première église Saint-Martin construite au XVIe siècle.
On sait qu’en 1809, il était encore clôturé par un mur, et que pour aller dans l’église dont le portail originel était face à la place, on franchissait d’abord l’entrée du cimetière. La grille qui s’y trouvait fut arrachée par un ouragan en 1876. Quelques plantations ornaient les lieux.

Vers 1867, afin d’agrandir le cimetière, la commune acquit une parcelle de 20 ares, achetée au Sieur Florentin SION.
Mais malgré cet agrandissement, la population d’Annœullin et du hameau de Don augmentant , le cimetière de Saint- Martin s’avéra assez vite trop petit (déjà 3883 habitants en 1861).

1890 : un nouveau cimetière
Le 02 mai 1889, le conseil municipal, présidé par Achille LELEU, émit un vote défavorable à son agrandissement « sur place ». Un emprunt de 10110 Francs fut contracté et l’assemblée municipale acheta un terrain situé chemin du Vent de Bise appartenant à Charles DELANNOY, propriétaire de la plus grosse ferme du village.

Sur ce terrain allait s’établir le nouveau cimetière vers lequel, dès 1890, certains corps inhumés près de l’église furent transférés.
Il reste une trace visible du premier périmètre de ce nouveau cimetière, sous forme de 4 pilastres en briques formant un quadrilatère de 110 m par 75 m de côtés environ.

Les agrandissements successifs
En 1904, la municipalité, sous l’égide d’Oscar COUPEY, acheta un terrain d’environ 5 ares à la même famille DELANNOY, en vue d’y ériger un monument aux Morts ❶ (voir son histoire relatée par ailleurs).

Cependant, la population ne cessant de croître, il fallait agrandir le nouveau cimetière.
Le premier agrandissement se fit d’abord vers l’Est ❷.
Puis une parcelle située derrière le cimetière militaire allemand fut achetée en 1970 ❸, achat complété en 1975 par une parcelle ❹ qui servira par la suite, même si cela n’était pas nécessairement sa destination initiale, à l’implantation du columbarium et du Jardin des souvenirs.
Enfin en 2011, une bande de terrain longeant les acquisitions de 1970 a été ajoutée à la superficie du cimetière ❺.

Et aujourd’hui (situation en 2015)
Le cimetière de la commune d’Annœullin comprend 2038 tombes et une fosse commune.
84 urnes sont déposées dans le columbarium.
Depuis 2008 (cela n’était pas comptabilisé avant) il y a eu 25 dispersions de cendres dans le Jardin des souvenirs.

LES PARTICULARITÉS DU CIMETIÈRE

En empruntant les allées du cimetière, l’attention est attirée ici et là par plusieurs monuments funéraires et tombes aux dimensions plus ou moins imposantes. Il s’agit le plus souvent de sépultures appartenant à d’anciennes familles annoœullinoises qui ont marqué la vie de notre cité. Parmi ces monuments, l’un d’entre eux mérite que l’on s’y attarde.

Le tombeau monumental
Doit-on parler de tombeau monumental ou plus simplement de grande chapelle funéraire ?
Toujours est-il qu’il fut dessiné par l’architecte Louis-Marie BELLOQUE pour la famille DELOFFRE-MALAGIE.

On y voit encore à l’intérieur des restes de fresques peintes sur des plâtres.
« C’est ainsi que le monument d’Annœullin conçu dans un esprit de simplicité excessive prend toute sa valeur du choix des matériaux et de la sobriété décorative se détachant sur le nu de la matière. » explique l’architecte.
Le caveau est en maçonnerie de brique soigneusement cimentée ; gros œuvre en roche d’Eu-ville ; colonnes en pierre de Pouillenay rose polie, la partie haute ornée de fleurs prises dans la masse.
Les grilles ont été forgées à Lille par le ferronnier TELLIER et le carrelage, en gré vitrifié, provenait de la maison MULLIEZ.

L’état de ce monument mériterait une action de conservation car il fait partie d’un courant architectural funéraire tout à fait spécifique.

Notons enfin que des personnalités de notre histoire locale reposent aussi dans notre cimetière.

Ainsi Auguste PARSY, ancien maire, ancien député, dont une rue porte le nom, est inhumé là. Face à son tombeau, un monument rappelle l’attachement des habitants de notre commune à ce personnage.

Un autre ancien maire fort connu est également inhumé : Oscar COUPEY . Ses travaux de recherches ont permis à son fils André d’écrire en quelque sorte l’histoire d’Annœullin dans des ouvrages dont l’ARPHA s’inspire souvent.

Pour en savoir plus : voir notre fascicule n° 4 paru en 2015.


Publié le 15-03-2012, révisé le 30-10-2021
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