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Albert Ball

ALBERT BALL est très célèbre en Angleterre car il reste dans les mémoires comme un as de l’aviation britannique pendant la Première Guerre mondiale.
Il est aussi réputé que GUYNEMER, NUNGESSER, ROLAND GARROS.

ALBERT BALL est né en 1896 à Nottingham, la ville rendue célèbre par Robin des Bois et la Forêt de Sherwood. Enfant puis adolescent, à côté de ses études au Trent College, il se passionne pour les armes et les vieux appareils de radio qu’il bricole.
Son tempérament solitaire s’exprime aussi dans la musique. De l’avis de tous, c’est un excellent violoncelliste.
Dès le début de la grande guerre, à dix sept ans, il s’engage dans les gardes militaires de Nottingham (Sherwood Foresters). Il devient sous-lieutenant au bout de quelques semaines et est transféré au North Midland Cyclist Compagny. Mais, dès 1915, il se passionne pour les avions.
Il s’entraine sur le terrain d’aviation d’Hendon (qui deviendra le cœur de la Royal Air Force).
A l’époque, il n’a pas la réputation d’un bon pilote. Avant sa période d’instruction, il cassera sept avions. Mais, à force de ténacité, il obtiendra son brevet de pilote en octobre 1915.
Incorporé au Royal Flying Corps, l’aviation militaire britannique, en janvier 1916, il se trouve immédiatement transféré en France. Il sera toujours affecté dans le nord de la France et dans la Somme.
ALBERT BALL est un perfectionniste. Il soigne ses avions en permanence. Il pilotera successivement des "BB Nietvport" (son avion préféré) et des "S.E.5.". Il fait modifier la disposition des commandes afin de pouvoir garder les mains libres lorsqu’il change le chargeur de sa mitrailleuse Lewis. Il dispose un miroir sur le plan supérieur de son avion inaugurant ainsi le système de rétroviseur que, par la suite, tous les pilotes adopteront.
Paradoxalement pour un anglais, il manque singulièrement d’humour. Sous un air, souvent revêche et hautain, BALL est un jeune terriblement anxieux ayant conscience de la violence et de la cruauté de la guerre mais décidé à accomplir son devoir.
Son tempérament solitaire lui donnera sa réputation de chasseur. ALBERT BALL attaque toujours seul !
Il n’hésite pas à s’en prendre à des groupes de cinq ou six avions ennemis. Le 10 avril 1914, il s’en prend à douze avions d’un coup !
Sa tactique est redoutée par ses ennemis ; son secret : la rapidité et, retrouvant ses passions d’enfance, une excellente connaissance mécanique.
Ainsi après sa première victoire aérienne acquise le 22 mai 1916, il abattra ensuite 43 avions et un ballon d’observation.

De retour à la base, toujours solitaire, il joue du violon, récite des poèmes de Kipling (l’auteur du livre de la jungle) ou, entre deux lettres envoyées à la jeune femme qu’il rêve d’épouser, cultive méticuleusement le petit jardinet de légumes, passe-temps qu’enfant il partageait avec sa mère.
En 1917, refusant de retourner en Angleterre comme instructeur, il est affecté dans le nord de la France.
Le mois d’avril 1917 a été terrible pour l’aviation britannique qui perd près de la moitié de ses pilotes. Il faut accomplir deux à trois missions par jour. Les hommes comme les mécaniques sont épuisés.
Le 7 mai 1917, vers 18 heures, ALBERT BALL s’envole pour sa seconde patrouille. Le temps n’est plus celui des chasseurs solitaires et il rejoint la douzaine d’avions (S.E.5a). La formation britannique accroche un groupe "d’Albatros" allemands conduit par Lothar VON RICHTOFFEN, le frère du célèbre "Baron Rouge".
Le combat est incertain. Les témoignages des autres pilotes ou des soldats allemands au sol divergent.
A un moment donné, l’avion d’ALBERT BALL disparaît dans les nuages épais.

Mais alors qu’on s’attend à le voir reprendre le combat, son avion se met en vrille et s’écrase à l’endroit dit "de la Corne du bois de Carnin". Depuis 1920, une stèle marque l’endroit le long du C.D. 41 entre Carnin et Allennes-les-Marais.

Grièvement blessé à la suite de sa chute, ALBERT BALL est emmené, par des officiers allemands, dans la taverne qui se trouvait rue de la Gare à Allennes-les-Marais pour y recevoir les premiers secours. Mais il y décède.
Ni sur son corps, ni sur les restes de l’avion, on ne trouvera de traces d’impacts de balles. Il semble donc que la chute soit due à un problème mécanique. D’ailleurs, les allemands ne la comptabiliseront pas comme une victoire aérienne.
ALBERT BALL est enterré, avec les honneurs militaires, le 9 mai dans le cimetière allemand. La première croix de bois de sa tombe est désormais exposée dans la Chapelle du Trent College.
En 1920, il fut question de rapatrier son corps en Angleterre, mais son père, à l’époque lord-maire de Nottingham, voulut qu’il repose à jamais là où il était tombé.
La tombe actuelle date de cette époque.

ALBERT BALL a reçu les plus hautes distinctions  : chevalier de la Légion d’Honneur, Victoria Cross, 4éme Classe de l’Ordre de Saint-Georges (Russie Impériale), Distinghised Service Order, Military Cross.
Chaque année, au 11 novembre, la municipalité et la population annœullinoise lui rend hommage et l’hymne britannique est joué devant sa tombe.

...SUR ALBERT BALL
Il n’y a pas d’ouvrage sur ALBERT BALL écrit en français. La référence reste l’ouvrage de Patrick de GMELINE sur les "As de la Grande Guerre" (Edition Presse de la Cité 1995)
Des ouvrages sur "L’histoire de la Royal Air Force" traduit en français évoquent ALBERT BALL (PML Edition).
Par contre, en anglais, plus de trente livres sont consacrés à ALBERT BALL. Le plus récent et, sans doute le plus complet, date de 1994. Il a été écrit par Chaz (Bowyer Bridge Books éditions Clwyd).

...POUR LES AMATEURS D’AVIONS
Il y a des photos et des souvenirs d’ALBERT BALL dans le musée d’histoire local de Nottingham (NOTTINGHAM CASTLE) et à l’IMPERIAL WAR MUSEUM de Londres.
Les amateurs d’aviation pourront également trouver des informations sur ALBERT BALL au musée de l’Air du BOURGET ou au musée de la R.A.F. À HENDON (banlieue de Londres).
Si un jour, au cours d’un voyage, vous passez par Nottingham, n’hésitez pas à aller admirer le monument consacré à ALBERT BALL sur le parvis du château-musée.

LE COLLEGE D’ANNOEULLIN

Édifié en 1968-1969, le collège d’Annœullin, de type "Pailleron", connut sa première rentrée le 15 septembre 1970.
En avril 1970, le Conseil municipal lui avait donné le nom de CES BRACKE-DESROUSSEAU, du nom d’un helléniste renommé, professeur à l’Université de Lille, Député du Nord mort en 1955. Mais cette appellation fut peu très employée par les usagers de l’établissement, professeurs et élèves.
Conçu pour 600 élèves, il en accueillera jusqu’à 1 094 en 1986.
En 1988, un nouveau collège est construit à Provin ce qui permet d’alléger les effectifs d’Annœullin qui reviennent à 610 élèves en 1990.

A l’issue d’une très importante opération de réhabilitation-extension réalisée en 1998 et 1999, les nouveaux locaux, aux couleurs pastel, intègrant un plateau sportif et une salle de sports avec mur d’escalade, sont inaugurés en Novembre 1999 par Ségolène Royal, en présence de nombreuses personnalités. Au cours de la cérémonie, des "tornados" de la Royal Air Force, survolent la commune en hommage à ALBERT BALL dont le collège porte désormais le nom.


Publié le 10-03-2012, révisé le 02-05-2021
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