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La gendarmerie d’Annoeullin

La gendarmerie d’Annœullin coiffe six communes : Annœullin, Bauvin, Provin, Don, Allennes-les-Marais et Carnin. Son importance s’est fortement accrue depuis la construction du centre pénitentiaire sur le territoire de la commune.

UN PEU D’HISTOIRE...

Conseil municipal du 7 décembre 1904 :

Le sujet principal de la séance est la création d’une brigade de gendarmerie à cheval.
Pendant les derniers mois de l’année 1904, toutes les municipalités du Canton de Seclin ont émis le vœu qu’une deuxième brigade soit créée dans le canton et souhaitent fixer à Annœullin le casernement de cette future brigade. Dans le même temps, M. le Préfet fait connaître à M. le Maire qu’un projet de renforcement de la gendarmerie dans le département du Nord prévoit la création d’une brigade de 5 gendarmes à cheval. Le Conseil municipal se montre disposé à assumer la charge de la construction d’une caserne pour héberger cette brigade. Il exprime le vœu qu’une indemnité de 2400,00 F soit accordée à la commune par le Conseil Général et le Ministère de la Guerre.
Lors de la séance du 24 Février 1907, le Conseil donne son accord pour la construction d’une caserne suite à un décret de M. le Ministre de la Guerre en date du 11 septembre 1906.

Guerre 14-18  : Les troupes allemandes occupèrent Annœullin durant les 5 années de guerre. En 1916, la caserne de gendarmerie fut transformée en atelier pour la fabrication des masques à gaz et des sacs de terre utilisés dans les tranchées par les soldats allemands. Des jeunes Annœullinois furent contraints d’y travailler.

PLUS PRÈS DE NOUS...

La première caserne fut donc construite en 1908, chemin du moulin (rue de Touraine n° 51 aujourd’hui) pour accueillir la même année la brigade qui venait d’être créée.
Cette caserne a pu être réalisée grâce au don d’un terrain de la part de M. Charles Desreux.

Dans les années 1960 elle se composait d’un Maréchal des Logis Chef, de 5 gendarmes et d’un chien.
A cette époque les gendarmes veillaient à la sécurité de 15000 habitants et les moyens matériels de cette petite équipe étaient les suivants : l’armement individuel et collectif (fusil mitrailleur notamment), une voiture " juva quatre " équipée d’un poste de radio, un autre poste, un poste de détection de radioactivité dans l’air, un appareil photo, des bicyclettes et un matériel complet pour dresser des barrages sur les routes.

A titre d’exemple, voici l’activité de la brigade d’Annœullin en 1960 :
Du 1er Janvier au 26 Décembre 1960 : 1143 procès-verbaux
ARRESTATIONS : 26 dont une pour un crime et dont contraintes par corps : 13
POLICE JUDICIAIRE : Délits : 93, contraventions 99 dont 16 pour ivresse
POLICE ÉCONOMIQUE : Infractions à la législation économique : 38
INFRACTIONS FISCALES : 12
RENSEIGNEMENTS JUDICIAIRES : 449 dont 3 suicides, 2 tentatives, 5 découvertes de cadavre dans le canal de la Haute Deûle.
POLICE DE LA ROUTE : Accidents de la circulation : 27 (2 morts, 38 blessés), délits : 22, contraventions : 265
RENSEIGNEMENTS : Guerre, Air, Intérieur : 106
Terminons par l’actif du chien : 2 résultats sur 10 pistages en 1957, 4 sur 11 en 1958, 4 sur 9 en 1959 et 5 sur 13 en 1960.

La brigade a déménagée rue Camus, derrière le collège, en mai 1976. Elle y restera jusqu’en juin 1999. Elle était alors composée de 10 hommes.
En juin 1999, elle est transférée dans ses nouveaux locaux, Chemin Desnoulet où elle se trouve actuellement.
L’effectif est d’environ 40 personnes (officiers, sous-officiers, gendarmes adjoints volontaires)

Sources : Archives municipales
Archives de J.C. Parsy


Publié le 10-03-2012, révisé le 28-06-2020
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