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L’hospice Charles Desreux

Le leg de la famille Desreux

En 1904, Hyacinthe et Jules Desreux lèguent aux pauvres de la commune, sous réserve de l’usufruit de leur frère Charles Desreux, l’ensemble de leurs biens mobiliers et immobiliers.
L’objet de ce legs est de construire un hospice ou un hôpital pour les vieillards d’Annœullin ne pouvant plus rester chez eux. Jusque là, ceux-ci sont accueillis à l’hospice-hôpital de Seclin, construit en 1247 par la Comtesse Marguerite de Flandre.
En 1906, suite au décès de Hyacinthe et de Jules, le Conseil municipal, présidé par Oscar Coupey, prend la décision de construire un hospice sur un des terrains légués, situé rue Gambetta. Il décide également que la vente des autres immeubles dépendant de la succession aurait lieu après le décès de Charles, frère survivant et usufruitier.
Avant de pouvoir démarrer les travaux, il faudra lever de nombreux obstacles administratifs, en particulier l’opposition des services de l’hygiène à cause de la tannerie située juste en face et jugée insalubre.
Ce n’est donc qu’en 1912, sous le premier mandat d’Auguste Parsy, qu’ils pourront débuter.

Tranformé en lazarett durant la guerre 14-18

Quand les Allemands arrivèrent à Annœullin, en octobre 1914, le gros œuvre était achevé et la destinée du futur hospice fut d’être en premier lieu un hôpital militaire allemand.

Après l’armistice du 11 novembre 1918, la nouvelle construction abrita, durant quelque temps, un groupe de travailleurs annamites employés à diverses besognes de remise en état du pays.
La construction ne put être achevée que dans les années1920 (avec le concours financier du département d’Indre-et-Loire). [1]
A l’époque, une vingtaine de pensionnaires furent confiés aux soins d’une congrégation religieuse qui restera jusque dans les années soixante.

La maison de retraite « Charles Desreux ».

L’établissement étant devenu trop vétuste au fil du temps, un programme de modernisation et d’humanisation fut entrepris à la fin des années soixante dix. A l’inauguration des nouvelles installations, en 1981, la maison de retraite pris le nom de « Charles Desreux ».

En 2009, une nouvelle maison de retraite, construite en bordure du chemin Desnoullet, « Les Jardins argentés », a remplacé la maison « Charles Desreux » devenue obsolète. Pour perpétuer la mémoire du généreux donateur, une aile du nouvel établissement porte son nom.


Publié le 10-02-2012, révisé le 31-12-2016

[1Après la guerre de 1914-1918, un certain nombre de collectivités, épargnées par le conflit, « adoptèrent » des localités du Nord et de l’Est de la France, où s’étaient déroulés les combats, pour leur venir en aide.
C’’est ainsi que le Conseil général d’Indre-et-Loire décida d’adopter la commune d’Annœullin et vota, à cet effet, une imposition spécifique pour l’année 1922. Un mandat de la somme de 40.000 Frs représentant le produit de cette imposition fut adressé au Maire d’Annœullin.
Cette somme fut affectée à l’achèvement de l’hospice d’Annœullin dont la construction avait été arrêtée au début des hostilités.

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